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Budget 2025 : la French Tech à la diète

Budget 2025 : la French Tech à la diète

Le 14 octobre à 14h02

Présenté le 10 octobre, le projet de loi de finances envisage de sérieux coups de rabot sur plusieurs dispositifs très utilisés par la French Tech.

Premier touché : le dispositif « Jeunes entreprises innovantes », dont les aides à l’embauche par exonérations de charges pour les entreprises concernées devraient être supprimées.

Le gouvernement compte ainsi économiser 300 millions d’euros sur un dispositif… utilisé par près de la moitié des start-ups, selon Le Figaro.

Le crédit d’impôt innovation (CII), devrait lui aussi être supprimé en 2025. Ce dispositif permet aux sociétés de moins de 250 personnes de déduire 30 % de leurs dépenses de « conception de prototypes ou d’installation pilote de produits nouveaux » de leurs impôts sur la société. Il est aussi utilisé par 45 % des start-ups, selon France Digitale cité par les Échos.

Le gouvernement n’a en revanche pas touché au crédit d’impôt recherche (CIR), une niche fiscale qui permet aux entrepreneurs de déduire de leurs impôts sur la société 30 % de leurs dépenses de recherche et développement jusqu’à 100 millions d’euros, puis 5 % au-delà.

Si le dispositif sert beaucoup aux starts-ups, il est aussi très utilisé par les grandes entreprises, et coûte plus de sept milliards d’euros par an à l’État, d’après Cafétech.

Sur LinkedIn, le député Paul Midy, très engagé dans la défense des intérêts des start-ups, a déclaré travailler avec des acteurs de l’écosystème pour déposer des amendements.

Le 14 octobre à 14h02

Commentaires (10)

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Je ne balancerai pas ici les noms de très grandes ESN / SSII qui font travailler les personnes en intermission sur des projets CIR sans queue ni tête et qui passent au ministère comme une lettre à la poste grâce à des cabinets externes dont je ne balancerai pas non plus les noms.

Une honte et des millions captés par les ESN ! C'était sur le CIR qu'il fallait faire le ménage. Une ESN fait de la recherche ? Et puis quoi encore !
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Tu m'étonnes. le CIR c'est une réduction d'IS qui ne dit pas son nom.

Bizarrement, depuis la mise en place du CIR, tous les projets sur lesquels j'ai bossé ont une partie "recherche" sur laquelle on impute. Quand bien même la seule chose qu'on "recherche" c'est comment intégrer des technos existantes. :mrgreen:
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J'ai déjà vu un ascenseur en partie financé par du CIR. Je n'en dirais pas plus, si ce n'est qu'il était presque inutile là où il était placé (ascenseur extérieur situé à l'arrière d'un bâtiment, après les poubelles, ça ne s'invente pas) et qu'il était plus souvent en panne qu'en marche.
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Le "Recherche" c'était peut être pour la recherche de panne
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Après en nombre d'emplois les grands groupes font vivre un paquet de gens.

Je ne dis pas que c'est parfait mais tous mes jobs étaient de la grosse R&D bien coûteuse et localisée en France (fournisseur, labo). Le CIR a donc supporté des dizaines d'emplois chez nous vraisemblablement (ex Alstom).

Le hic c'est l'inégalité d'accès et d'audit entre grandes entreprises et des PMEs (experience de mes parents). Les startups sont importantes pour le futures mais le reste c'est le pain sur la table des francais d'aujourd'hui.

Enfin, c'est mon avis du jour ... #PasTaper
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A coup de chantage à l'emploi ? Le budget du CIR, c'est davantage de budget que tout le CNRS : je vous laisse imaginer le nombre d'emplois concernés si on doublait la taille du CNRS, et l'avantage d'avoir de la recherche qui ne profite pas nécessairement à des entreprises à titre individuel
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A lire en diagonale, j'ai failli être éligible aux 30% : "ou d’installation DE pilote".
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Donc on vire les aides utiles aux créateurs d’entreprises mais on ne touche pas celles données aux entreprises qui se portent bien. Ça commence à se voir qu’on n’est même plus dans le libéralisme mais dans la lutte de classes.
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On est surtout trop endetté. Comme les gens ne veulent pas d'impôts en plus, on supprime des dépenses.
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Oui. Mais ça n’empêche qu’ici il a été décidé de supprimer les aides aux jeunes entreprises qui ont une réelle utilité, même dans une politique libérale, mais de préserver le CIR qui est clairement un don d’argent public aux entreprises qui se portent bien (j’en veux pour preuve les commentaires ci dessous ainsi que pour ma part le fait que je n’ai fait carrière que dans des entreprises qui se portent bien et qu’elles ont toutes obtenu des montants faramineux de CIR, et c’est une telle gabegie que dans TOUS les cas il a été décidé d’investir l’équivalent d’un salarié senior à temps plein pendant plusieurs jours pour rédiger le dossier de demande à chaque fois rempli de bullshit incroyable.

Je n’ai jamais bossé dans une entreprise faisant de la recherche : dans 100% des cas les arguments pour obtenir l’aide sont « Ouhlala nous innovons en utilisant [dernière version de framework du moment] avec [technologie] du moment, pour cela nous sommes vraiment des pionniers. Nous sommes tellement forts que nous avons même développé notre propre serveur HTTP en NodeJS ».

Et je n’exagère même pas. À part pour le style bien sûr qui lui est pompeux et sur des dizaines de pages.

Par contre des entreprises qui ont touché des aides JEI (qui sera donc supprimé), ce qui leur a permis d’embaucher leurs premiers salariés puis des dizaines (voire centaines dans deux cas qui me viennent en tête) j’en connais pas mal. Dont certaines qui sont devenues des licornes depuis.

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